www.marielydiejoffre.com Atelier de poésie (page 3)
 
Collections
L'artiste
Ressources
Poésie
Contact
Blogs
 
 
 
 
Liberté j'écris ton nom
L'enfant dans son exil forcé
n'est plus que coincé
dans sa propre maison
Tapi, recroquevillé,
traqué dessous les traits
d'une prison
qui cherche à effacer
jusqu'à son ultime trace
jusqu'à l'ombre
de l'empreinte
de son propre nom
jusqu'à la place
de son espace
de sa place
qui ne même plus
dire son nom
Poème de Bernadette Brun
 
 
J'offre à Marie mon vague à l'âme
Tu étais belle
Tu étais bleue
Tu faisais des heureux
Les doux flots de
Tes flancs berçaient
Les amoureux.
Les amoureux de tes courbes
Qui sans cesse ensorcellent
Ensorcellent les âmes aussi.
Au fond de ta corbeille de pluie
Ils t'ont salie ceux qui te louaient.
La baleine souffre de l'estomac...
Et ils ont tué les poissons !
Quelque chose ne tourne pas rond.
Vague noire tu deviens et
Je ne t'aime plus bien.
Sur le sable les oiseaux
Se traînent, de la poisse sur le dos...
Pourtant... que le monde était beau !
Poème de Bernadette Lazard
 
 
 
 
 
Lucarne dans la nuit
Dans la nuit qui m'enferme
Lumière ensanglantée
Enfer incandescent
Ou promesse de l'aube
Branches entrelacées
Barreaux de ma prison
Le cri de l'oiseau égare ma raison
Poème de Françoise Michel
 
 
 
cataracte d'ombre
l'oiseau de nuit
frontal
perce le temps
 
sous déluge de neige rousse
remonte le nerf des questionnements
 
du douloureux essaim
qui glisse et roule
de vague en chute
 
jaillit l'hivernale floraison
Poème d'Annie Devergnas-Dieumegard
 
 
 
 
 
 
SENTIERS
J'ai longtemps cheminé sur les chemins faciles,
Ceux qui suivent le fleuve, là-bas,
Tout en bas, dans la plaine.
Les enfants m'ont accompagnée
De leurs cris joyeux ou moqueurs.
J'ai regardé, dans les rizières,
Les femmes, dos courbé, pieds nus et sans visage,
Ecrasées sous leurs grands chapeaux.
Maintenant, solitaire, j'ai gravi les sentiers,
M'arrêtant pour suivre la chute
Des cailloux roulant sous mes pieds.
Plus aucun chant d'oiseau,
Pour seul bruit, que le vent,
Et le cri déchirant de quelque oiseau de proie.
La montée se fait rude mais j'aperçois enfin
La grotte où se tient, m'a-t-on dit, l'homme sage,
L'ermite qui dialogue avec léternité.
Amoureux du silence, ses paroles sont rares,
mais précieuses comme les rubis.
 
Le voilà devant moi. Alors je me prosterne,
Et ma quête fuse dans un cri :
" Maître, révèle moi le secret de mon être !
Qui suis-je ? Où dois-je aller ?... "
- " Retourne d'où tu viens ! Que pourrais-je pour toi ?
Car toi seul est ton maître, tu viens de le prouver.
Ce que tu viens chercher, de si loin, jusqu'à moi,
Tu l'as déjà en toi ! "
    Poème de Nadia Ollier
 
 
  Atelier de poésie (page 2)    Index
 
 
Accueil | Collections | Ressources | Poésie | Contact