Archives mensuelles : décembre 2008

Le soleil se veine de gris bleu

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6h

Cri fin d’oiseau
cri de poussin
le ciel gris
est dans l’eau

arachnéen le croissant de lune

moiteur ventée du Marin
un pêcheur dans l’écume
tire sur sa canne

6h25

la boule tamisée
repose sur l’écran de fumée
de l’horizon
rugit la vague au ciel
les mouettes crient
au croissant de soleil
la lune a disparu

demi-boule de sang laiteux
le soleil se veine de gris bleu
puis le calice se brise
reste un petit tiret

puis seul un puits de lumière
mousseuse au sommet du ciel

jeudi 20 juillet 2006 , marche sur la plage des Aresquiers. (Frontignan -Vic la Gardiole, Hérault, France)

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« La poésie que j’aime » poèmes « Le deuil du soir »

Mise en ligne des poèmes Le deuil du soir


7 poèmes de Annie Devergnas-Dieumegard , écrits en résonance

avec 7 encres de la collection « ArTbre » de Marie-Lydie Joffre

sur le site La poésie que j’aime

Ci-dessous un extrait de l’oeuvre

Zelkova du Japon. Jardin des Plantes de Montpellier

c’est la soif qui pousse au dehors
le timide murmure sous l’écorce
la rumeur bourgeonne et monte

sur la courbe vivante
déjà pointent quelques doigts
à même le corail souterrain

repoussant les limites assignées
l’arbre palpite comme femme
qui saigne et qui enfante

A suivre sur La poésie que j’aime

A découvrir sur La poésie que j’aime
La saga des Géants

Annie-Devergnas-Dieumegard

Marie-Lydie Joffre

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Comment superposer les couches de pastel sans les fixer ? (1)

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Réponse aux questions de Leszeck (voir toutes les questions)

3 – Peut-on superposer plusieurs couches sans les fixer, certains artistes expérimentés opèrent de cette manière ?

Au pastel, le mélange des couleurs s’opère directement sur le support. En tant que poudre, les couches de pastel sont naturellement instables. Comment alors optimiser la fixation du pastel au support sans l’aide d’un fixatif ? Voici quelques réflexions autour de l’aspect technique et artistique d’une accroche du pastel non assistée !

1) Aspect technique : l’accroche du pastel au support
– Qualité du support
– Qualité du bâtonnet de pastel
– Travail de la couleur

2) Aspect artistique : la créativité de l’artiste (à suivre dans prochain message)
Observation d’un pastel de Vuillard
Observation d’un pastel de Riopelle

L’accroche du pastel au support

Qualité du support

Le support a une grande importance dans l’œuvre picturale car la façon dont il recueille et assimile la couleur fait partie du bâti de l’œuvre. Dans le cas du pastel, la qualité du support est fondamentale pour la fixation de la fugace poudre.

Support non lisse
Tout support non lisse retient la poudre du pastel : papier, carton, bois, plâtre… Certains supports ont des tramages adaptés à la spécificité du pastel ; texture douce : papier Ingres, papier vergé, Mi-teintes de Canson ; texture rêche : carton « Pastel card » de Sennelier, encollé de poudre de liège.

Un papier aquarelle à grain convient également. La richesse du pigment y est mise en relief, l’aspect laiteux du pastel s’y révèle ainsi que des transparences. Par ailleurs, si le pastel est étalé mouillé, il fait corps avec le support, une fois séché, à l’exception de petits amas de poudre agglomérée qui pourraient se détacher comme boue séchée par endroit.

Préparer le support pour donner plus de mordant. Exemple, enduire la surface d’un papier, de préférence épais, de poudres de marbre liées à une résine ou d’un Gesso prêt à l’emploi, texturé pour le pastel…

Le papier verre extra fin accepte volontiers la charge de plusieurs couches de pastel, au risque de restituer l’excédent de poudre. Un excès de rugosité, ne permet pas toutefois d’obtenir des nuances fines. Sauf, qu’il n’y a pas une vérité en art, mais autant de vérités que d’artistes ! Ainsi, la texture aux douces nuances des pastels de Quentin de la Tour peut-elle prendre appui sur un support enduit de poudre de verre bleu, dont la stabilité, par ailleurs, permettait de conserver sa pérennité à la couleur bleue du fond !

Couleur du support
De laisser par endroit transparaître la couleur originelle du support, engendre une couleur et un éclairage sous-jacent.

Marouflage
Maroufler (coller) l’œuvre au pastel, exécutée sur papier, sur un support rigide ou une toile, en consolide les pigments, mais l’opération est délicate. L’œuvre, une fois marouflée, accepte d’être retravaillée.

Qualité du bâtonnet de pastel

Les bâtonnets de pastel sont composés de pigments, d’une charge, la craie, et d’un liant (une colle, la gomme arabique généralement.) Chaque fabricant a ses propres dosages et secrets de fabrication.

Une part de colle importante consolide le bâtonnet et donne une poudre fine, légère. En revanche, les pigments d’un bâtonnet de pastel à « pulpe » tendre ont une faible quantité de liant, ce qui les rend friables mais dote leur poudre d’une texture couvrante et moelleuse.

Superposer les couches de pastel crescendo, de la plus fine à la plus chargée garantit une bonne tenue des superpositions. Par exemple commencer le travail directement à l’aide de pastel léger, tel Rembrandt de chez Talens ou d’une base avec d’autres médiums : fusain, craie, peinture… Superposer par exemple du pastel Sennelier dont la poudre très pigmentée est couvrante ou le pastel précieux à base de couleurs naturelles, minérales et végétales de l’Artisan Pastellier.
Terminer par des touches de pastel Schmincke, les plus veloutés des pastels et qui n’acceptent pas d’être couverts par d’autres poudres !

Travail de la couleur

La façon d’appréhender le pastel varie à l’infini de l’imagination artistique. Noter que, travaillé à l’économie, couches fines, notations, discrets rehauts, le pastel adhère plus sûrement au support.

Touches variées
L’inconstance de la poudre induit de multiples variations de textures. Superpositions de tracés, couches en aplats, estompe partielle ou totale, pastel insensiblement effacé par endroit, pastel gratté, frotté, humecté, étalé à l’éponge, gommé… Retirer de la couleur à la gomme mie de pain, dont la texture est agglutinante, permet aussi de faire adhérer la couleur résiduelle au support.

En cas d’estompage, veiller à exercer une pression légère pour faire pénétrer la poudre dans les pores du papier, sinon la surface risque de devenir glissante et donc impropre à recevoir de nouveaux apports de pastel. Un estompage délicat fixe la poudre au support, et sans perdre trop de luminosité.

Les contraintes obligent l’artiste à s’ingénier et partant à faire des découvertes. Comme dans tous les arts, c’est la partie obstinée du matériau qui révèle l’artiste à lui-même.

Monochromie
La monochromie évite la saturation des superpositions ! Le passage d’une couleur pure, éventuellement modulée de tonalités, se prête parfaitement à la nature du pastel toujours un peu porteur de l’idée du dessin de par sa substance poudreuse et la richesse de son trait. En outre, les teintes monochromes conservant leur intégrité réfractent la lumière en toute limpidité.
La bichromie ou usage de deux couleurs est, naturellement, bien tolérée par le pastel.

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Net/Magazine « Autour des auteurs »

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Publication d’une encre de Marie-Lydie Joffre dans le net/magazine n° 11 « Autour des auteurs »
en résonance avec le récit de Valéry Meynadier à propos du recueil de textes érotiques de Dorothy Allison « Peau ».

Valéry, croquis d’après nu modèle vivant
Encre de Chine et calame sur papier, 24 x 32 cm

Autour des auteurs =

l’association des auteurs du Languedoc Roussillon

Françoise Renaud écrivain est la rédactrice en chef du magazine

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