Archives mensuelles : août 2012

Les sujets de l’abstraction (1)

  Les sujets de l’abstraction est une exposition qui a eu lieu au musée Fabre de Montpellier du 8 décembre 2011 au 25 mars 2012
Peinture non-figurative de la seconde Ecole de Paris (1946 – 1962)
101 chefs-d’œuvre de la fondation Gandur pour l’art
Ci-dessous la couverture de la plaquette de l’exposition, illustrée d’une peinture de Gérard Schneider
 MuseeFabre_plaquette ARTABSTRAIT
MuseeFabre-plaquette_ouverte
  Intérieur de la plaquette, illustrée de 6 peintures de gauche à droite :
En haut : Hans Hartung, Georges Mathieu, Jean-Paul Riopelle
En bas : Nicolas de Staël, Pierre Soulages, Zao Wou Ki
J’ai visité l’exposition le jeudi 5 Janvier 2012 : 5 heures d’affilée en compagnie d’œuvres magistrales, portée sur un petit nuage ! Deux étages avaient été aménagés pour la répartition des 101 tableaux, des toiles, majoritairement, grand format, parfois immenses. J’avais choisi de me laisser traiter par les œuvres, n’avais rien lu sur l’exposition ; j’allais à la source sans préparation, désireuse de découvrir le matériau pictural en tête à tête, bien concret, si l’art abstrait, quant à lui, renonce à représenter le monde visible.
J’avais avec moi une petite panoplie de dessinateur pour des notations coups de cœur, un carnet de feuilles Japon Calligraphie, un stylo Pilot Hi-Techpoint 0,5, un bâtonnet de graphite. Plus la sympathie des gardiens et de visiteurs, toujours avenants avec un dessinateur sur le motif. J’ai rempli de croquis in situ 18 feuilles sans m’en rendre compte et je vous propose de reconstituer mon cheminement sous plusieurs épisodes, au fil des feuillets de notes, pour essayer de capter les énergies émotionnelles de l’art abstrait.
Hans_Hartung_Croquis      Zoomer pour une meilleure lecture
C’est une oeuvre de Schneider qui accueille le public dans la première salle d’expo. Sur le coup j’ai trouvé oppressante l’immense toile démultipliée en largeur, éclaboussée à tout vent de multiples coups de brosses ternes, noir et blanc. Mais lorsque j’ai revu la toile en quittant l’exposition, j’avais changé d’idée et reconnu que cette toile calligraphiée de oui et de non était une métaphore du  parcours agité de la vie, une musique rythmée aussi !
En revanche, Hartung a capté tout de suite mon attention ! J’ai aussitôt ressenti l’authenticité de son oeuvre. Monde d’élévation et d’espace, terrien et aérien, dynamique de limpide mystère ; délicats, parfois des faisceaux de traits sont comme lacérés à la lame d’un couteau. Dans la grande toile de la plaquette (les formats des oeuvres pour la plupart ne sont pas indiqués) 3 figures géométriques ludiques mais imposantes d’architecture gravitent dans un cosmos, une mer sombre, tandis qu’un ciel de clarté balafre les voiles du vent… Rien de figuré, tout à imaginer, du sensoriel sans cesse renouvelé.
A suivre