Chevaux rouges de soleil

Reflets sur la mer, plage des Aresquiers
dimanche 31 juillet 2005

6 heures 35

Le soleil est juste levé sur l’étang de Vic
lac à peine effleuré du vent
bordé de miroirs du ciel
soleil rouge sur lac bleu

les chevaux blancs dans le pré
sont rouges de soleil
vibrent les chants d’oiseaux
un chat noir se glisse dans les roseaux

7 heures

des goélands stationnent sur le parking de la plage
à l’affût des reliefs d’un grand pique-nique nocturne
aux dires de Jean-Marie le pêcheur

mer lisse comme un lac aussi
le soleil déjà haut l’arrose d’un reflet platiné
des vaguelettes satinées de soleil effleurent le sable
la mer bleue de bleu tranche l’horizon
le ciel éthéré bleuit en ascension
la page blanche de mon cahier jaunit

m’escorte le reflet sur la mer
défroissé par la tramontane
soleil éclatant de lumière blanche
reflet violent

7 heures 20

le chapeau me protège de soleil et vent
la mer frémit d’écailles brillantes
refluent au large et se perdent dans le reflet
tiédeur de la chaleur frisson de la tramontane
drapeau de la colonie de vacances orienté sud

après la plage de galets
de larges étendues sablées s’ouvrent à la mer
façonné par l’eau le sable se creuse
de petites mares limpides qui invitent
à tremper les pieds sur du velours côtelé
le chien noir rôdeur de la plage
surgit en trombe à mes côtés

7 heures 32

dans les tamaris tente télescopique verte
et ses deux habitants blottis
le chien a filé vers les étangs
la tramontane forcit et feuillette mon cahier
Palavas la Grande Motte dressés à l’horizon
le chien revient bondissant
prendre des bains en série
s’ébroue
cherche à manger
rôde
vient se faire caresser

le bleu outremer s’éclaircit
piaillent les mouettes à mes oreilles
plonge une mouette à pic sur un poisson
la mer avance dans un froissement de faille
je trouve un galet en forme de petit chien
un homme surgi du blockhaus
se dirige vers le secret des étangs
le reflet s’est étalé de tout son large
me fait tituber la tramontane

7 heures 53

garder l’équilibre
se prémunir du vent fort dans l’oreille
des rayons du foyer blanc dans le ciel
d’une méduse échouée
hublot globuleux dans le sable

un banc de sable rectangulaire
me donne envie d’y poser le pied
je traverse le fossé d’eau dormante
satiné le sable naissant
le puits du soleil l’alimente
l’eau alentour est transparente

je poursuis mon chemin
le vent en rafale me sable les mollets
j’approche des parages
de l’étang de Pierre Blanche
vivier des oiseaux
une nuée de mouettes survole la mer
le reflet commence à se lubrifier
au loin parfois échappée
d’écume poussiéreuse
rencontre de deux marcheuses
ici les vagues s’agitent
a plongé la mouette
a loupé le poisson

plongent et replongent
les mouettes
pêcheuses

dimanche 31 juillet 2005, marche plage des Aresquiers. (Frontignan-Vic la Gardiole, Hérault, France)

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