Archives du mot-clé Encres de Marie-Lydie Joffre

Publications dans la revue étoiles d’encre 69-70 (Editions chèvre-feuille étoilée)

Thème de la publication : Penser la vie

Poèmes de Huguette Bertrand et de Annie Devergnas

en résonance avec les encres  de Marie-Lydie Joffre

 

 

 

 

 

Reliures

Sélection de 3 encres de Marie-Lydie Joffre extraites de la série ‘Reliures’. Format 16x27cm. Encre de Chine et pigments sur papier Sennelier ‘Mémoire du pastel’.

 

reliure_2009_12_21_001_l

reliure_2009_12_21_002_l

reliure_2009_12_21_005_l

Je découvre les reliures. J’imagine les mots venant s’y nicher, j’aurais aimé les parcourir, quels mots avec quelles couleurs… Où vont-ils s’ancrer ?

Et les encres à suivre.

Rien du noir, à en conjurer l’absence/la négation de couleur qu’est ce noir implacable, au premier abord…

Et puis cette recherche tout autour de lui, en profondeur, en légèreté, en courbes et en angles droits.

Ou alors l’amalgame final de ces ‘bassins de couleurs’. Les élans, les doutes, la recherche du point de fuite et puis… une implosion sacrée, presque muette et figée, mais qui se révolte… Un peu de jaune et de couleurs chaudes qui s’offrent parfois, en brouillard, en plumes transies, en envolées aussi, en liquides à-plat et en feux arides, et ce trait rouge qui vient tout régenter ou qui ne fait que prétendre ‘accompagner ce mouvement’… Ce rouge tissé d’attention, retenu, sage, trait de l’écolière qui veut appendre, et puis se dilue et s’en va être, ailleurs, on ne sait où, insaisissable, sans trame finale, finalement ! Une fièvre d’adolescente et pourtant le récit d’un long parcours intérieur… Trop de sens multiples pour Dire, les traits ont tout ‘relié’, ontologiquement, et finalement, que peut-on dire du noir si ce ne sont que ces couleurs erratiques (?) qui l’accompagnent, sans faire sens ni forme définie, en Etantes, simplement…

E. Damnon

 

 

Platane

 

ae_platane_n3_paris_jdp_2010_12_04_l

 

ae_platane_n4_paris_jdp_2010_12_04_l

 

ae_platane_n6_paris_jdp_2010_12_04_l

 

Le platane, me subjugue, il me perd. J’y vois tellement de choses. C’est un voyage extraordinaire… « Par la Déesse, on m’a menti, ceci est loin d’être un platane..! »

Et je souris… Ces lignes si sombres qui occupaient tant d’espace auparavant, implacables et se débattant, sont si pleines de souffle aujourd’hui…

Il y aurait tant à dire sur ce ‘platane’…

De tout ce mouvement, en un tel graphisme que l’on voudrait mettre son doigt à l’intérieur pour parcourir à nouveau le trait du pinceau et suivre le fil de l’eau, on pourrait presque le sentir et pourtant, sa beauté est ; entre sang, encre, liquide qui éclabousse si libre et si parfait dans sa course en même temps. Il y a là un être libre qui bondit en avant, à en perdre la tête, le coeur grand ouvert devant. Il y en a un qui se tient droit en terre, enraciné en arbre, et en croissant d’une lune qui ne se dit qu’à moitié, et tend ses bras vers quelque chose qui n’a pas de nom mais touche à l’Absolu, et le fait Arbre…
Ces deux êtres n’en faisant qu’un dans sa/leur dualité.
Le tout n’est peut-être qu’un animal sauvage qui court en souriant à la vie, où alors simplement un être fait de tout cela/ceux-là, en ailes et en souffle aussi, en lumière à naître, et de celle que l’on reçoit. De ces ailes que l’on pourrait prendre pour des anges mais savent se dire en soleil terrestre aussi.

Cette petite chose qui se -cache-là- et qui se dessine en traits rationnels, en ailes à naître en dessin… Derrière ce tronc d’Arbre… Peut-être est-elle celle qui tient cette lune de femme ailée au ventre au coeur en vent… Que tient-elle dans ses pattes de petit oiseau droit dressé qui dessine ses ailes ? Un morceau de lune renversé peut-être, comme les montants que l’on met au dessus du lit des enfants pour leur tenir compagnie la nuit…?

Un Arbre en triangle, un grand A. On a envie de souffler délicatement dessus, ou alors d’aplanir les traits obliques et réguliers des ombres, de lisser ces ailes.  Et puis non finalement, il faut les laisser parler d’elles-mêmes et dire de quels traits elles sont faites…

Le platane, que je vois être le numéro 3 soudainement, me fait m’interroger : où est le premier ?

Ces deux derniers me déroutent. J’aurai besoin de plus de temps pour les dire…
Un instinct qui me soufflerait de poser mes mains pour ‘apaiser et réunir’, entre le ciel et la terre…
Il me font revenir au magnolia et le relire encore d’une autre façon…
Ils sont tous une même et seule histoire en vérité…

E. Damnon

 

Ci-joints, 3 croquis extraits d’une série d’encres de Marie-Lydie Joffre sur le motif au Jardin des Plantes de Paris (4-10-2010)

Frises de nus-encres publiées dans la revue « étoiles d’encre »

Frises de nus, encres sur papier de Marie-Lydie Joffre, publiées dans la revue « étoiles d’encre » 49-50 sur le thème « Sous le signe du MULTIPLE » aux éditions chèvrefeuille étoilée

Egalement publication dans la chronique « d’un art l’autre » du texte de Marie-Lydie Joffre Le trouble, photographies d’Aurélia Blanc